Débat d'Orientation Budgétaire 2006 : la réaction de élus socialistes

Publié le par Admin

financesHormis le SCOT, le Schéma de Cohérence et d’Orientation Territorial et des questions d’urbanisme sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement, c’est le Débat d’Orientation Budgétaire qui a représenté l’essentiel de la séance du Conseil Municipal de Cogolin, mardi 17 janvier.

Après avoir écouté l’exposé de M. le Maire, Michel Pineau, a, à son tour pris la parole, au nom des élus d’opposition socialistes. « Vous nous faites souvent grief, M. le Maire, de nous répéter sans cesse… Or après avoir lu votre note sur le DOB 2006 et vous avoir écouté attentivement, force est de constater que l’on peut vous renvoyer le compliment ! En matière de finances, vous nous racontez chaque année la même chose… C’est à se demander si, pour votre note 2006, vous ne vous êtes pas contentés d’un simple « copier-coller » de celle de l’an passé, tant ces deux documents se ressemblent ! »

Il est vrai que chaque année, le Maire de Cogolin et son équipe affiche sereinement la même autosatisfaction quant à leur gestion budgétaire… « Vous égrenez le même catalogue d’intentions sans véritable projet et, comme d’habitude, vous n’avancez aucune solution pour améliorer la situation financière de la ville. »

De l’autosatisfaction qui, au regard des chiffres, sonne tout de même très faux…
« Vous considérez le fait de ne pas avoir présenté de Budget Supplémentaire en 2005 comme le signe d’une gestion émérite. Permettez-moi d’en douter car vous savez que lorsque vos procédez ainsi, en reprenant dès le Budget Primitif, les résultats de l’exercice précédent au lieu d’attendre comme tout le monde le Budget Supplémentaire, vous avouez non seulement les difficultés que vous avez à équilibrer votre budget mais, surtout, vous vous privez de toute marge de manœuvre ultérieure. Cela apparaîtra à coup sûr lors du Compte Administratif ! »

Autre aspect négatif de ce DOB, les restes à réaliser (RAR), autrement dit, les opérations reportées de l’excercice précédent. S’ils sont en baisse cette année, la situation n’en est pas assainie pour autant : « Vous vous félicitez d’avoir diminué les restes à réaliser et vous nous présentez cela comme un résultat avéré de votre politique budgétaire. Certes nous ne sommes plus confrontés aux montants astronomiques de 2003 et 2004, avec, rappelons-le près de 5 millions €… Mais, avec encore 2,6M€ cette année, nous sommes encore loin du compte ! »Les reports d’années en années (les fameux RAR) ne sont pas sains, ni très rassurants, surtout lorsque les recettes correspondantes ne suivent pas. « Et en tout état de cause, M. le Maire, sachez que la solution qui consiste à éviter de garder trop de restes à réaliser n’est pas un objectif financier en soi mais tout simplement de la bonne gestion. »


Enfin, dernière pique, et non des moindres… Elle concerne le serpent de mer de M. Sénéquier : le désendettement de la commune. « Vous en avez fait l’une de vos priorités, mais que constatons nous ? Avec un volume d’emprunts d’environ 1,5M€, au même niveau que l’an dernier, vous ne pourrez, dans le meilleur des cas, que stabiliser la dette. Mais le risque est aussi voire plus grand, comme nous en sommes malheureusement persuadés, de l’alourdir ! Pour justifier cela, je ne vous livrerai que deux chiffres significatifs de la Direction Générale des Collectivités Locales : en 2004, la dette de Cogolin s’élevait à 1652 € par habitant, c’est-à-dire bien plus haut que la moyenne de l’ensemble des communes de même strate (1100 €/habts) ! »

À l’issue de ce Débat d’Orientation Budgétaire 2006, bien loin de l’autosatisfaction du Maire, c’est le pessimisme qui l’emporte dans les rangs des élus socialistes Cogolinois : « Nous avons cherché en vain tout signe de rigueur en matière de fonctionnement. Il semble d'ailleurs que vous ne teniez aucun compte, dans vos prévisions de charges, de la hausse spectaculaire du prix des matières premières (pétrole, gaz, électricité…) qui a pourtant plus que doublé en un an. Cela aura pourtant, à coup sûr, des incidences fortes sur la préparation du Budget Primitif ! »

Nous ne manquerons pas, bien entendu, de revenir sur l’état des finances de la ville à cette occasion, d’ici à la fin mars…

A Lire : l'article de Var Matin (paru le 19 janvier)








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Publié dans Vie du Conseil

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